Dernière ligne droite pour le choix du site francilien
Le journal La Croix revient sur le futur choix du site francilien à l'Expo universelle 2025.
La bagarre est vive entre les quatre sites franciliens de la candidature française à l’Exposition universelle de 2025. Les pouvoirs publics doivent trancher le 12 juillet.
Avec la candidature de Paris aux Jeux olympiques de 2024, c’est l’autre dossier chaud de la métropole francilienne, même si les enjeux sont moindres. Le 12 juillet, la France doit désigner le site retenu dans le cadre de l’Exposition universelle de 2025, pour laquelle la Russie, le Japon et l’Azerbaïdjan sont également sur les rangs.
4 sites en compétition autour de Paris
Le projet français d’Exposition universelle porte sur les thèmes très à la mode de la « connaissance à partager » et de la « planète à partager ». Dans ce « village global », plusieurs dizaines de pavillons seront installées autour d’un énorme globe terrestre de 127 mètres de diamètre (à l’échelle 1/100 000e).
Officiellement, quatre sites franciliens sont en compétition : Val d’Europe (Marne-la-Vallée, en Seine-et-Marne), Saclay (dans l’Essonne), Gonesse (dans le Val-d’Oise) et le canal de l’Ourcq (en Seine-Saint-Denis). Mais seuls les deux premiers seraient vraiment dans la course. Jusqu’à ces derniers jours, le site de l’Est parisien tenait même la corde, avec plusieurs atouts décisifs. Val d’Europe est en effet le seul à disposer des terrains et des infrastructures nécessaires pour accueillir la quarantaine de millions de visiteurs prévus, avec sa gare TGV et de RER, ses accès autoroutiers ou encore ses hôtels, du fait de la proximité de Disneyland.
Saclay tente de revenir dans la course malgré ses handicaps
Mais Saclay fait aujourd’hui le forcing pour rattraper son retard, avec le soutien de Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France. « L’objectif est de faire oublier le fiasco de Paris-Saclay qui devait réunir universités, grandes écoles et entreprises mais qui a échoué en raison de dissensions internes. Postuler à l’Exposition universelle de 2025 serait un moyen d’obliger tout le monde à se mettre d’accord », souligne une source proche du dossier.
Pour Valérie Pécresse, le sujet est important. Ministre de l’enseignement supérieur dans le quinquennat Sarkozy, c’est elle qui avait poussé à la création de Paris-Saclay, présenté à l’époque comme la future Silicon Valley de la région parisienne.
Mais le site de Saclay, situé au sud de la région, a quelques handicaps. Il est encore mal relié aux transports en commun et la future ligne 18 du métro, prévue par le projet du Grand Paris, ne verra pas le jour dans son intégralité avant 2030. Et avancer les travaux risque d’être compliqué, s’il faut dans le même temps les accélérer au nord de Paris en raison des Jeux olympiques.
Le choix du pays dévoilé en novembre 2018
Le scrutin s’annonce serré. Expofrance 2025, le groupement d’intérêt public (GIP), qui porte la candidature française, dispose de 40 % des voix, le reste étant réparti entre l’État (30 %) et les collectivités. « Il faut renouer avec les grains de folie et de créativité des expositions du XIXe siècle », fait valoir Jean-Christophe Fromantin, le maire de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) et père du projet. La décision pourrait être plus politique.
Le choix du pays retenu sera dévoilé en novembre 2018 par le Bureau international des expositions (BIE), une organisation créée en 1928, qui compte 170 membres et dont le siège se trouve d’ailleurs à Paris.
Source La Croix